Ce sont des invitations que nous font nos « partenaires culturels » à écrire des spectacles uniques et non reproductibles, pour et avec des territoires toujours différents, que les spectateurs vont éprouver en se déplaçant, en étant souvent mis en situation au cœur même de la proposition. Même si souvent ces spectacles ne joueront qu’un soir, une nuit ou quelques jours, ce sont toujours pour nous de belles aventures humaines et artistiques, des expériences privilégiées, des occasions de poursuivre nos recherches, d’inventer des formes, de nous plonger dans des écritures nouvelles. Et nous y mettons autant de cœur que pour n’importe quelle création reproductible.
Le mode d’emploi :
Tout d’abord nous demandons aux structures invitantes de nous donner le cadre de la proposition. C’est-à-dire les limites géographiques du territoire dont on nous donne les « clefs » (cela peut aller de la taille d’une communauté de commune, d’une vallée, d’une ville, d’un quartier, d’un village, à un bâtiment, un lieu, une usine, une piscine, etc…) mais aussi les moyens dont nous disposons pour la préparation….
Ensuite nous mettons en place une série de résidences « d’immersion » (observations, discussions avec les habitants ou les usagers, lectures,…) qui nous permettent de cerner les enjeux socio-culturels de ces territoires et de nous approprier les singularités physiques, architecturales, géographiques, etc…
Ce temps « d’infusion » nous amène à trouver des réponses à la question qui sous-tend notre écriture : « Qu’avons-nous à raconter ici que nous ne pourrions raconter ailleurs ? ». Le fond impose souvent la forme… Pour la mise en jeu, nous pouvons faire appel à des comédiens amateurs locaux, non-comédiens ou même habitants pour compléter notre équipe et parfois même pour jouer leur propre rôle, leur propre histoire… La mise en scène intègre les lieux traversés ou investis. Et souvent, le territoire devient un immense théâtre à ciel ouvert dans lequel les spectateurs se déplacent, un théâtre de proximité, un « théâtre de la réalité »… ou une réalité théâtralisée…